Les toilettes sont un besoin de base pour tout être humain. Pourtant, sur les chantiers de construction, ce besoin est parfois ignoré ou négligé par les employeurs (voir la vidéo). C’est inconcevable qu’en 2024, on doive encore se battre pour que les travailleurs et les travailleuses de la construction aient accès à des toilettes convenables et en quantité raisonnable sur les chantiers.

Les employeurs invoquent des raisons de coûts, de manque de place sur le terrain, ou de logistique pour ne pas installer de toilettes.

Quelles que soient les raisons invoquées, la FIPOE et la FTQ-Construction se battent pour faire respecter ce droit, qui est essentiel pour l’hygiène, la santé et la dignité des travailleurs et des travailleuses.

LA RÈGLEMENTATION

Le Code de sécurité des travaux de construction (CSTC) est un règlement qui vise à protéger la santé, la sécurité et l’intégrité physique et psychique des travailleurs et des travailleuses de la construction. Il contient plusieurs articles qui définissent les obligations des employeurs en ce qui a trait aux installations sanitaires sur les chantiers de construction, en voici quelques-unes :

3.2.7. Dès le premier jour des travaux, une toilette doit être mise à la disposition des travailleurs. Si 25 travailleurs ou plus occupent simultanément le chantier, une toilette à chasse doit être mise à la disposition de ceux-ci, même si tous les travailleurs ne sont pas encore présents sur le chantier. Si le chantier ne compte jamais plus de 24 travailleurs, une toilette chimique peut être mise à leur disposition.

3.2.7.1. Les toilettes doivent être situées à une distance d’au plus 150 m (500 pi) du lieu de travail et ne doivent pas être éloignées de plus de 4 étages au-dessus ou au-dessous du lieu de travail.

3.2.7.2. Une toilette doit être : facile d’accès, libre de tout obstacle ou de toute obstruction susceptible d’empêcher son utilisation, construite de telle sorte que l’usager soit à l’abri de la vue, des intempéries et de la chute d’objets, pourvue d’un éclairage naturel ou artificiel, équipée d’un siège à couvercle, pourvue de papier hygiénique, chauffée à au moins 20 °C et aérée.

De plus, elle doit être maintenue en bon état de fonctionnement et de propreté et être entretenue de manière à éliminer la présence de vermines, de rongeurs et d’insectes.